Le ciel m’est à témoin que ton vieux Roc m’attire
Ainsi qu’un vaste aimant mystérieux et pur.
Je suspends à tes pins mon bâton et ma lyre
Comme l’ancien prophète aux grands cèdres d’Assur.
Je ne puis ni pleurer doucement, ni sourire,
Que devant tes sommets envolés dans l’azur ;
Je vois s’épanouir, loin des vents en délire,
La bonté dans tes cœurs et les fleurs dans ton mur.
Et c’est pourquoi je t’offre, ô Ville maternelle,
Ce livre né de toi, dans l’ombre de ton aile,
Pendant que la Durance au flot illimité
S’en allait recueillir, entre l’Orme et l’Yeuse,
Le torrent qui berça mon enfance rêveuse
Et l’adopter ainsi que tu m’as adopté !
Dernière mise à jour
13 septembre 2010